Quel avenir pour le travail ?
Une multitude de bouleversements affecte le travail, son contenu, sa qualité, sa quantité, son organisation, les représentations que nous en avons, la place que nous lui donnons dans nos vies.
Vagues successives de la révolution numérique (automatisation, algorithmes, intelligence artificielle), parcours professionnels inédits (zapping, slasheurs, néo-artisans), dispersion des temps et des lieux (coworking, télétravail), expérimentations multiples (intrapreneuriat, méthodes agiles, gamification), crise du modèle classique d’entreprise (entreprise poreuse, libérée, horizontale, à mission, pure plate-forme numérique multiface) – autant de facteurs, de portée inégale, mais se conjuguant pour transformer le travail.
D’autres évolutions contribuent à cette transformation : réformes du cadre législatif, montée en intensité des demandes sociales (bien-être, éthique, transparence, rapports femmes-hommes), irruption du fait religieux dans les organisations, proposition d’un revenu universel dans un monde d’où l’emploi aurait disparu…
Ce séminaire de dirigeants mobilisera l’apport des sciences dures et des sciences sociales pour tenter de distinguer, dans ce foisonnement, ce qui signale des changements durables et structurants. Il s’intéressera spécialement aux forces de transformation liées à l’essor indéfini des technologies digitales. Plus que des réponses toutes faites, il visera à fournir des clés de compréhension des mutations profondes qui se dessinent.
Au fil de huit réunions en soirée à l’École normale supérieure, entre mai et octobre 2018, les participants travailleront, en petit comité, avec un plateau exceptionnel de chercheurs et de praticiens.
Des temps d’appropriation en sous-groupes leur permettront de confronter leurs réflexions et leurs expériences entre pairs. Celles et ceux qui le souhaitent présenteront un court travail en fin de séminaire.