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L’entreprise au défi des mutations de la société et du monde contemporain
8 septembre 2016 Administrateur

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L’entreprise au défi des mutations de la société et du monde contemporain

7 sessions – de novembre 2016 à février 2017

 

Comment définir la spécificité de la révolution numérique dans l’histoire des révolutions industrielles ? Transforme-t-elle radicalement les modèles d’entreprise que le XIX° et le XX° siècle ont façonné, qu’il s’agisse d’industrie ou de service ? Quels sont les effets de cette révolution sur les rapports de pouvoir dans les organisations ? Entre capital physique, financier et immatériel, quelle place se dessine pour le capital humain ?

Ces questions, et d’autres que suscite la transformation accélérée de nos sociétés, seront explorées avec le concours d’intervenants de premier plan lors de la prochaine édition du séminaire de formation que l’Institut de l’École normale consacre aux crises du monde contemporain et à leur résonance concrète dans les entreprises.

Le séminaire traitera notamment, en 2016-2017, des attentes nouvelles des individus à l’égard du travail, des tensions qui contrarient encore l’ascension des femmes dans la hiérarchie des organisations, des inflexions imposées à la stratégie des entreprises par l’émergence de normes devenues contraignantes émanant de la société civile – dont le principe de précaution est un exemple souvent mal compris – et, plus largement, des mutations de l’esprit public à vis-à-vis du risque.

Ce programme est conçu pour un nombre volontairement limité de participants, qui y trouveront des grilles de lecture et des clés de compréhension opérantes de leur nouvel environnement de travail, pour mieux faire face aux défis inédits auxquels ils sont et seront confrontés.

Il leur offrira également une occasion unique de prendre du recul et de partager expérience et pistes d’action, en petit comité, avec des intervenants de haut niveau et entre pairs.

Le séminaire sera présenté et animé par le philosophe Francis Wolff, auteur, notamment, de Notre humanité, d’Aristote aux neurosciences (Fayard 2010), avec la participation cette année de l‘économiste Daniel Cohen, dont le dernier ouvrage s’intitule Le Monde est clos et le désir infini (Albin Michel, 2015).

PROGRAMME

 

Daniel Cohen et Francis Wolff – 9 novembre 2016

Les mutations de l’entreprise à l’ère digitale

Uber, Blablacar ou Airbnb… semblent réaliser avec plus de succès qu’Alcatel le modèle de « l’entreprise sans usines » que Serge Tchuruk appelait naguère de ses vœux. Ces exemples très médiatisés suffisent-ils à rendre compte de l’évolution des entreprises à l’ère numérique ?

Francis Wolff est professeur et ancien directeur du département de philosophie de l’École normale supérieure.

Daniel Cohen est professeur, directeur du département d’économie de l’École normale supérieure et directeur du CEPREMAP

 

Cyrille Bret – 23 novembre 2016

Transformation numérique et redistributions du pouvoir

Les outils numériques qui transforment progressivement les modes d’administration des grands groupes induisent aussi des changements dans l’exercice du pouvoir. L’affaiblissement du modèle pyramidal au profit de rapports de management plus horizontaux, fondés sur la polyvalence des agents et la rotation des fonctions de direction, va-t-il réellement de soi ?

Cyrille Bret est ancien élève de l’École Normale Supérieure et de l’ENA, haut fonctionnaire et universitaire. Il enseigne actuellement à Sciences-Po.

 

Pierre-Michel Menger – 7 décembre 2016

Travailleurs, tous artistes ?

Talent, créativité, autonomie, flexibilité, travail par projet. Ces dimensions du travail sont cardinales dans les arts. Les enseignements tirés de l’exploration des mondes de création et d’invention sont particulièrement précieux pour l’entreprise au moment où une cotation de plus en plus fine des actes de travail distingue le routinier (robotisable) du non-routinier.

Pierre-Michel Menger est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire : Sociologie du travail créateur.

 

Dominique Bourg – 4 janvier 2017

Risque et précaution

Jamais principe juridique n’a soulevé plus d’incompréhension et de rejets que le principe de précaution. On cherchera à décrire les origines et la mécanique complexe de ce principe, afin de le situer dans un panorama plus large des risques, d’en montrer la pertinence et les limites.

Dominique Bourg est professeur à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne.

 

Magali Bessone – 18 janvier 2017

L’accès des femmes aux positions de prestige : une société en mutation, vraiment ?

On a pu parler de l’accès des femmes au marché du travail, depuis les années 1970, comme d’une véritable « révolution silencieuse ». Comment mesurer et comment expliquer les écarts qui persistent entre hommes et femmes dans une société où la parité est devenue de longue date un mot d’ordre des politiques publiques et un objectif hautement affirmé des entreprises ?

Magali Bessone est ancienne élève de l’ENS, docteur en philosophie, professeure des universités à l’université de Rennes.

 

Francis Wolff – 1er février 2017

Agir dans un monde de moins en moins dangereux et de plus en plus risqué. Nos conditions de vie sont de plus en plus saines, nos villes de plus en plus sûres, nos maisons de plus en plus protégées, mais le sentiment du risque croît à mesure que décroît la notion d’accident et que progressent les systèmes assurantiels. Dès lors deux questions se posent pour l’entreprise. Comment distinguer le risque objectif de la perception du risque ? Comment distinguer décision rationnelle et décision adaptée en situation de risque ?

 

Francis Wolff et Daniel Cohen – 15 février 2017

Conclusions Au cours de cette séance, Daniel Cohen et Francis Wolff dialogueront sous la conduite active de tous les participants au séminaire, et s’efforceront de dégager les conséquences à court et à moyen terme des mutations techniques, sociales et écologiques qui auront été traitées. Ils tenteront en particulier de répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce qui change déjà, et risque de changer encore davantage ? Qu’est-ce qui, malgré tout, ne changera pas ?

 

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Chaque rencontre se tiendra à l’École normale supérieure, 45 rue d’Ulm, Paris 5ème, de 19h à 22h

MODALITÉS D’INSCRIPTION

La participation à l’ensemble du cycle, composé de 7 sessions de 3 h, est de 7 000€ HT, soit 8 400€ TTC par personne. Elle comprend les frais d’inscription, de restauration et de documentation.     

Le nombre de participants est limité à 12.

Le règlement est à faire parvenir à l’Institut de l’École normale supérieure (I-ENS),

45 rue d’Ulm, ou 62 bis rue Gay Lussac – 75005 Paris.

Pour toute information, contacter : institut@ens.fr ≈ tél : 01 46 33 67 14 et 07 82 70 83 60