Olympe de Gouges

Femme de lettres française devenue femme politique pendant la Révolution, Olympe de Gouges (née Marie Gouze) est considérée comme l’une des premières féministes françaises. Avide de liberté, elle rejette très tôt les carcans dans lesquels les femmes de son époque sont enfermées. Ainsi, devenue veuve peu après son mariage, elle changera de nom pour ne pas se faire appeler Madame Veuve Aubrey comme le voudrait l’usage et refusera de se remarier, élevant seule son fils unique.
Après avoir écrit plusieurs ouvrages, cette femme de lettres se tourne vers la politique lors des États généraux de 1788. Elle publie en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, texte avant-gardiste qui prône l’émancipation des femmes au travers de l’égalité des droits civils et politiques entre les sexes, et l’accession au statut de citoyennes à part entière. Elle militera pour l’instauration du divorce, la suppression du mariage religieux qu’elle qualifie de « tombeau de la confiance et de l’amour » et l’instauration d’un contrat civil signé entre concubins tenant compte des enfants nés hors mariage.
Ironie du sort, celle qui écrivit « La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la Tribune » sera guillotinée en 1793 pour avoir soutenu les Girondins.
Article Premier : « La Femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits » […]
Postambule : « Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits. »
Deux siècles ont passé, toujours d’actualité !