Féminisme : le choix en plus

Benoite Groult« Le féminisme n’a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours ». Benoîte Groult (ci-contre), écrivaine et féministe française. Ambiguité d’un mot en « isme » qui, à première vue, peut faire penser à une vieille plaie révolutionnaire. Bolchevisme, anarchisme, fondamentalisme. Pas très glamour à l’oreille tous ces « ismes ».
Féminisme, un combat d’arrière-garde ? De nos jours, les combats en général ne mobilisent plus guère les foules. Bonne nouvelle car on aime de moins en moins les guerres. Si les femmes ne souhaitent pas être en guerre et surtout pas contre les hommes, elles n’ont pourtant jamais autant fait parler d’elles, à l’aune d’un siècle que certains qualifient de siècle des femmes.
Et pourtant, elles ont quitté la seule revendication. Pour passer à l’action et agir en égales. Puisqu’ égales elles ne sont pas encore, égales elles deviennent. Petit à petit et sur tous les terrains où elles s’aventurent désormais non sans peur ni sans reproche – travail, politique, social – y compris ceux qu’elles choisissent de vivre autrement ou de délaisser : maternité, service, foyer. Le féminisme d’aujourd’hui, c’est peut-être le choix en plus, le « isme » en moins. Ça donne envie d’inventer un nouveau mot…

Illustration : Benoîte Groult – Comédie du Livre édition 2010 de Montpellier – © Esby – GNU Free Documentation License

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