La question ne peut être abordée de manière pertinente que dans la dialectique. En effet, l’universalisme ou le différentialisme à tous crins contiennent tous deux des germes nauséabonds. Pour le premier, la dérive est celle de la tentation négationniste de la violence faite aux femmes. Pour le second, le différentialisme poussé à l’extrême, la dérive possible est celle d’un communautarisme au féminin victimaire ou réactionnaire du « chacun sur son terrain », soit les femmes à la maison, les hommes à la chasse et au boulot.
Alors, quelle pensée dialectique possible pour alimenter cette question complexe ?
Thèse : les femmes et les hommes sont égaux en droits en en devoirs. Il n’y a pas de supériorité de sexe – tantôt forts tantôt fragiles sont nos deux sexes.
Antithèse : le féminin et le masculin se complètent dans un jeu de yin et de yang qui crée les conditions du désir entre les sexes et permet de réaliser les lois de la reproduction et de la survie de l’espèce ainsi que celles de l’amour et la passion amoureuse.
Synthèse : puisse la sphère publique et républicaine assurer l’égalité des droits, puisse la sphère privée et intime cultiver les différences de sexe. Ainsi hommes et femmes pourront-ils cohabiter plus souvent dans le respect et vivre parfois dans l’amour.