Femme politique française, à l’origine de la légalisation de l’avortement en France, première présidente du parlement européen (1979) et première femme ministre d’État (1993). Rescapée de la Shoah, Simone Veil entreprend après la guerre des études de droit et de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Paris et entre dans la magistrature comme haut fonctionnaire jusqu’à sa nomination comme ministre de la santé en 1974.
À ce poste, elle défend la légalisation du droit à l’avortement en France. L’émancipation de la femme est au cœur des débats. Ce combat, qui vaut à Simone Veil une opposition farouche de la part de l’extrême droite et d’une partie de la droite traditionnelle, lui permet de s’affirmer en tant que féministe. Le 17 janvier 1975, la « loi Veil » est adoptée à 284 voix contre 189, à titre provisoire (!), pour une période de cinq ans. La loi sera reconduite à titre définitif en 1979.
Première femme à présider le parlement européen de 1979 à 1982, Simone Veil est nommée en 1993 ministre d’État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement d’Édouard Balladur. Elle devient membre du Conseil constitutionnel de 1998 à 2007. Entrée à l’Académie française en 2010, elle a fait graver sur son épée d’immortelle son numéro de matricule à Auschwitz et les devises de la République française et de l’Union européenne : « Liberté, Égalité, Fraternité », « Unis dans la diversité ».