Légende vivante du rock mais aussi photographe et poétesse, activiste politique, mère accomplie, veuve fidèle et enfin auteure d’un roman Just Kids qui retrace sa vie avec Robert Mapplethorpe dans le New York underground des sixties-seventies. Arrivée à New York en 1967 sans argent elle vit dans la rue. Elle côtoie Janis Joplin, Allen Ginsberg, Les Byrds et croise Warhol ou Burroughs.
C’est un temps ou l’underground était possible. Le mot célébrité n’existait pas ou tout au moins, dans ce New York arty, le culte de la célébrité n’existait pas. Les artistes venaient des années 60, des beatniks, des luttes sociétales. Ils inventaient une forme à mesure qu’ils vivaient et travaillaient. Et Patti Smith est le témoin de cette invention.
Cheveux longs lâchés, jeans troués, vestes d’homme over size, bonnet, son allure androgyne (elle est à 63 ans restée la même) fait d’elle une icône. Son look débraillé sera copié par de nombreuses jeunes filles à travers le monde qui verront en elle l’incarnation d’une certaine liberté et s’identifieront à ce personnage mi-fille mi-garçon.
Une fille punk et rock and roll qui emmenait tambour battant un groupe de garçons tout aussi rock and roll. La chose peut paraître banale aujourd’hui, elle l’était beaucoup moins à cette époque-là. Patti Smith est une artiste indispensable, mais avant tout une femme libre, qui continue à nous inspirer.
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