La femme réduite à son rôle de mère pour les uns, la formidable contribution de la femme à la perpétuation de l’espèce pour les autres. Un terme ambivalent qui oscille entre la pureté d’une vierge à l’enfant, telle une œuvre d’art, et la femme toute dévouée à son jeune nourrisson, les yeux cernés et les cheveux en bataille.
Dans nos sociétés occidentales, les femmes aujourd’hui peuvent choisir de ne plus devenir mère (« un enfant quand je veux et si je veux », slogan du MLF en 1970). Pourtant la majorité d’entre nous continue à s’embarquer dans cette aventure, malgré tout. Malgré notre ambition professionnelle, malgré notre aspiration à l’indépendance et notre désir de rester désirable en tant que femme. Et quelle aventure ! Neuf mois de grossesse, au cours desquels la femme perd le contrôle de son corps, soumis à cet être en devenir. Puis cet enfant qui vient au monde et qui sera si singulier, si différent, si unique.
La jeune mère va osciller entre des moments d’euphorie et des périodes plus sombres, voire de déprime (« baby blues » pour 80%) avant de retrouver un équilibre plus tard en lâchant prise, en acceptant la magie de cette vie en plus, qui vient perturber irrémédiablement sa vie d’avant. Une extraordinaire aventure de la vie, de laquelle la femme ressort transformée à jamais.