NDA : Solution qui peut générer des réactions épidermiques de la part des groupes non concernés. Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant qu’un grand nombre de mes collègues masculins envisageaient de se regrouper en comité pour dénoncer une rupture unilatérale de leur contrat de travail après que notre entreprise a annoncé son objectif d’avoir 20% de femmes à des postes à responsabilités d’ici trois ans ?
Ensemble de mesures qui accordent un traitement préférentiel à des groupes minoritaires ; à rapprocher de la notion de quotas. En France, pour briser le fameux « plafond de verre » et permettre au deuxième sexe d’accéder aux lieux de pouvoir et de décision de l’entreprise, la loi Copé – Zimmerman, adoptée en 2010, vise à favoriser la parité homme-femme en instaurant un quota de 20% de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises en 2012 et 40% en 2016.
Sur ce dernier point, le chemin semble encore long à parcourir : quarante ans après, « 343 salopes » affirmaient en avril 2011 que, dans le travail comme dans la vie politique ou la vie quotidienne, les Françaises restaient encore discriminées. La France occupe aujourd’hui le 46e rang dans le classement mondial de l’inégalité du World Economic Forum. Quand viendra le temps où l’égalité sera atteinte, où des femmes incompétentes seront nommées à des postes à responsabilités ?
Solution probablement imparfaite, à l’encontre de l’esprit républicain pour certains, seule réponse pragmatique permettant de créer un électrochoc pour d’autres, la discrimination positive ne peut être efficace que si elle s’accompagne d’un changement profond des mentalités.